L'Alsace du 30/09/13 : L’ASPTT s’est fait piéger
Même prévenues du piège que constitue la journée d’ouverture de la Ligue féminine, disputée à Istres, les Mulhousiennes sont tombées dans le panneau de la pire manière en menant deux sets à rien pour échouer au tie-break face à Terville.
Pour la troisième saison consécutive, l’ASPTT Mulhouse a disputé un tie-break pour l’ouverture du championnat qu’elle a perdu face aux Lorraines de Pompiliu Dascalu. Pourtant, une semaine plus tôt, ces dernières avaient pris une leçon d’efficacité des Mulhousiennes en finale du Trophée Europa (25-17, 25-10, 25-16). Et, après deux sets de jeu lors de ce match d’ouverture, qui avait vu les Mulhousiennes surclasser Terville (25-16, 25-13), tout laissait penser qu’il en serait encore de même. Mais, à un set du bonheur, les joueuses de Magali Magail se sont effondrées pour accuser les trois manches suivantes (18-25, 19-25, 12-15). « On commence bien le match, raconte le coach postier. Avec un service très agressif on est arrivé à sortir la 13 – l’Estonienne Polina Bratuhhina – de la réception… Le block était bien en place. C’était vraiment très bien jusqu’à ce 3e set. Là, on s’est dispersé… On s’est déconcentré et on a paniqué alors que les autres se sont lâché ». Et, comme toujours quand le doute s’installe, il y a d’un côté une équipe à qui tout réussit et de l’autre des filles en proie au doute qui ne parviennent plus à faire trois pas sans trébucher.
La rentrée de Darlène Ramdin, la contreuse centrale de Trinidad et Tobago qui allait être créditée de neuf contres gagnants avant d’être désignée MWP du match, a également pesé. « Elle lisait bien notre jeu, conçoit Magali Magail. Mais cela ne justifie pas que les attaquantes sont allées s’enfermer dans son block. Sa réussite tient pour beaucoup de notre maladresse ».
En faisant abstraction de l’aspect psychologique qui caractérise le baptême du championnat, l’explication de cette défaite tient davantage d’un concours de circonstances malheureux que de la faillite d’un groupe. Fortes de leur facile victoire acquise une semaine plus tôt, les Mulhousiennes ont inconsciemment accusé un fâcheux complexe de supériorité.
« On n’a pas le droit de se laisser marcher dessus sans réagir ! »
« On ne cherche pas d’excuses, avoue Magali Magail. Ce qui s’est passé là n’est pas normal. À un moment donné, on doit se révolter… On n’a pas le droit de se laisser marcher dessus sans réagir ! Mais, le fait qu’Alexia Djilali ait déclaré forfait en dernière minute – suite à un problème de genou – nous a posé un problème d’autant plus gros que j’avais laissé Noémie Cely et Kama Diarra à disposition de l’équipe II qui était en lice à Chamalières. Du coup, je n’avais aucune joueuse sur le banc susceptible de remplacer une attaquante ».
« J’espère que ce que nous avons vécu ce week-end face à Terville sera retenu comme une leçon pour la suite, conclut le coach. Le volley se joue en trois sets gagnants… Et personne ne va s’agenouiller devant nous pour nous offrir la victoire ! »
Article signé Christian Entz