L’ALSACE DU 31/01/2019 : L’ASPTT Mulhouse fait bloc
Les joueuses de l’ASPTT Mulhouse n’ont laissé aucune chance aux Quimpéroises (3-0), mardi soir au Palais des sports en Ligue A féminine, à l’image de Léandra Olinga-Andela, auteur de cinq contres.
Léandra Olinga-Andela avait le sourire jusqu’aux oreilles après la victoire de l’ASPTT Mulhouse contre Quimper, mardi soir au Palais des sports à l’occasion de la 14e journée de Ligue A féminine (25-15, 25-21, 25-14). Comme ses coéquipières, elle a apporté sa pierre à l’édifice : avec une efficacité de 70 % à l’attaque, cinq blocks, deux services gagnants, deux défenses et une relance, elle n’a vraiment pas à rougir de sa prestation.
« Je ferme la boutique »
La centrale formée à l’Évreux VB ne s’intéresse toutefois qu’à une seule statistique : celle de ses contres. « Je me sens bien dans cette équipe, je prends toujours beaucoup de plaisir sur le terrain » , indique-t-elle avec enthousiasme. « Quand je suis performante en attaque, je suis contente. Quand je suis performante au block, je suis euphorique ! » , poursuit-elle avec son exubérance coutumière. « Je l’étais par exemple lors du match retour du 3e tour des qualifications de la Ligue des champions face aux Polonaises de Budowlani Lodz. J’étais en phase avec la passeuse adverse et j’étais souvent au bon endroit au bon moment. »
Lancée sur un sujet qui l’inspire, la joueuse de 21 ans est intarissable. « L’attaquante adverse a fait un choix, elle a décidé de me prendre pour cible, mais ce n’est pas forcément une bonne idée ! Si je suis en place, elle ne passera pas, parce que je ferme la boutique. Plus la fille frappe fort, plus la balle redescend vite et plus je suis heureuse. Je crie et je fais le plein d’énergie ! »
En général, la Camerounaise née à Yaoundé compte ses blocks durant chaque rencontre. « Quand je sens que je suis vraiment en forme, qu’il y a une espèce d’attraction entre la balle et mes mains, j’arrête d’y penser… Mais je regarde toujours les feuilles de match et j’ai l’impression que les statisticiens en oublient régulièrement un ou deux » , rigole celle qui, face à Quimper, a fait le plus gros du boulot dans son exercice de prédilection (5 contres, donc, sur les 7 de l’ASPTTM, les deux autres étant l’œuvre d’Ali Frantti et Anastasia Guerra).
Efficacité à l’attaque sur réception
L’Alsacienne d’adoption a d’autant plus savouré la soirée que l’ASPTT Mulhouse l’a emporté haut la main malgré une baisse de concentration à l’entame du 2eset (5-9, 7-12, 9-15), compensée par une gestion hors pair du money-time (de 14-18 à 23-19). « Même si elle est reléguée dans les profondeurs du classement, Quimper reste une équipe combative qui n’a rien lâché malgré des moyens limités. Nous ne nous sommes pas assez battues dans la deuxième manche et nous avons laissé filer nos adversaires. Magali (Magail) nous a rappelées à l’ordre et nous avons rectifié le tir. »
Pour décrocher une 13e victoire en Ligue A féminine en ayant fait preuve au passage d’une rare efficacité à l’attaque sur réception (66,7 %). « Toutes les filles ont été très en réussite dans ce secteur de jeu , se réjouit le coach postier. Elles sont pratiquement toutes à plus de 60 %. »
Article signé Sandrine Pays