En s’attaquant à Paris, les Mulhousiennes bénéficiaient des faveurs du pronostic. Mais, les Parisiennes avaient accroché Cannes et Nantes à leur tableau de chasse et poussé Le Cannet et l’ASPTTM, au match aller, au tie-break. Sans pression les Parisiennes pouvaient encore faire mal… Ce qui a été le cas à l’entame des deux premiers sets quand elles ont pris le meilleur départ (0-2 et 1-3). Néanmoins, la suite a été tout autre avec une formation mulhousienne prenant la maîtrise des débats face à des Parisiennes où seule la jeune pointue française Julie Oliveira Souza (4 blocks, 12/29 en attaque) est parvenue à tirer son épingle du jeu. Il est vrai que cette dernière avait à cœur de briller sous les yeux de sa mère qui vit dans la région mulhousienne.
En marge à cette pépite du volley français, ce sont surtout les Mulhousiennes qui ont assuré le spectacle malgré quelques pépins de santé dont ceux de Silke Van Avermaet, en délicatesse avec son dos et laissée au repos, et Amanda Conéo, blessée à l’aine (à 20-18 au 1er set) et contrainte de rejoindre le banc. « Compte tenu de l’absence de Silke Van Avermaet, de la blessure d’Amanda Conéo et de la fatigue accumulée, entre le Covid et la répétition des déplacements, nous avons fait un très bon match, se plaisait à souligner François Salvagni, le coach italien de l’ASPTTM. Je pense même que nous avons fait notre meilleur match de la saison au service ». Ce secteur de jeu a été, indiscutablement, à la base du succès mulhousien avec huit services gagnants (Georgia Lamprousi 3, Kimberly Drewniok 3, Anna Haak 1, Leandra Olinga Andela 1) et une agressivité constante qui n’a jamais permis à Paris d’exister. A l’inverse, si l’on excepte l’ace de la Lituanienne Monika Salkute, les Parisiennes n’ont jamais réussi à surprendre la réception locale bien articulée autour de Léa Soldner. Quant à Pia Kästner, elle a remarquablement orchestré son jeu à la passe pour exploiter le potentiel offensif mulhousien dont on retiendra la bonne prestation de Georgia Lamprousi. Sacrée MVP en cette soirée, cette dernière a néanmoins attendu le 2eset (à 3-4) pour ouvrir son compteur avant de briller par son efficacité (57 % de réussite offensive 4/7 en attaque, 2 blocks et 3 aces). Sollicitée à 20-18 au 1er set, pour remplacer Amanda Conéo, la dernière recrue américaine Yossiana Pressley a également attendu le 2e set pour se libérer et réussir une fin de manche éblouissante avec quatre points consécutifs entre 19-12 et 22-12. Quant aux meilleures marqueuses mulhousiennes, Kimberly Drewniok (15 pts) et Anna Haak (11 pts), elles ont encore fait le job.
Les Mulhousiennes n’auront que deux jours pour savourer leur 15e victoire en championnat en attendant la venue de Béziers ce mardi (à 19h).
Article signé Christian Entz
ASPTT Mulhouse : 3
Paris Saint-Cloud : 0
Les sets : 25-21 (25′), 25-13 (21′), 25-22 (28′).
Temps total de jeu : 1h14. Arbitrage de MM. S.Launois et D. Carriere. 2812 spectateurs.
ASPTTM : 32 attaques gagnantes sur 84 (38 %). Drewniok (11/28), Haak (9/19), Pressley (5/16), Lamprousi (4/7), Olinga Andela (2/8), Coneo (1/6). 8 services gagnants (Lamprousi 3, Drewniok 3, Haak 1, Olinga Andela 1) 12 blocks (Olinga Andela 4, Pressley 3, Lamprousi 2, Kästner 1, Haak 1, Drewniok 1). 10 fautes directes dont 7 au service. Six de base : Kästner (puis Viggars), Coneo Cardona (puis Pressley, puis Jaegy), Haak, Drewniok, Lamprousi, Olinga Andela. Libéro : Soldner. Entraîneur : F. Salvagni.
St-Cloud : 33 attaques gagnantes sur 101 (33 %). Oliveira Souza (12/29), Salkute (8/19) Ndoye (6/28), Lazcano (5/8), Ngolongolo (1/1), Herrera (1/10), Mayer (0/2), Rodriguez (0/3) 1 service gagnant (Salkute) 8 blocks (Oliveira Souza 4, Herrera 3, Ngolongolo 1). 17 fautes directes dont 5 au service. Six de base : Mayer (puis Corral Bouza), Ndoye (puis Rodriguez), Oliveira Souza (puis Cholet), Herrera (puis Ngolongolo), Lazcano (puis Secretant). Libéro : Knip. Entraîneur : O. Lardier.