L’ASPTT Mulhouse a un invité de Marcq
Le championnat de la Ligue A féminine terminera l’année avec, à l’affiche, la 1re journée des matches retour, ce samedi à 20h au Palais des sports, avant une trêve de trois bonnes semaines. Pour l’ASPTTM, comme pour Marcq-en-Baroeul, il s’agira à cette occasion de faire le plein pour passer Noël au chaud.
La première moitié de championnat a déjà livré son lot d’enseignements qui ne devrait guère évoluer à l’issue des matches retour. Cinq équipes tiennent la corde pour les premières places : ASPTT Mulhouse, Cannes, Nantes, Béziers et Le Cannet. Et trois formations forment le peloton des poursuivants capable de jouer les trouble-fête et appelé à compléter les play-offs : Aix/Venelles, Vandoeuvre/Nancy et Marcq-en-Baroeul.
Les volleyeuses mulhousiennes ont déjà prouvé par deux fois cette saison, en championnat (3-1) et en Coupe de France (3-0), qu’elles ont pris la mesure des Nordistes de Thibault Gosselin et, surtout, effacé le syndrome de Marcq. Il y a huit mois, c’est Marcq-en-Baroeul qui avait éliminé l’ASPTT Mulhouse dès les quarts de finale des play-offs alors que le titre lui semblait promis… C’est un souvenir qui ne s’oublie pas ! Pas plus d’ailleurs que le dernier match des Mulhousiennes livré mercredi dernier, face à Rzeszow, en Coupe d’Europe. Le Palais des sports en vibre encore ! Plus de 3000 personnes ont crié leur bonheur en cette soirée, en assistant à la victoire de l’ASPTTM face aux Polonaises, avant de verser les larmes à l’issue d’un golden set fatal pour deux petits points. Au vu de cette prestation, on serait tenté de dire qu’Olga Trach et ses amies ne peuvent pas perdre contre Marcq-en-Baroeul après avoir rivalisé de la sorte avec le n°2 polonais du moment. Mais, il convient aussi de considérer que le même RC Cannes qui vient de coller un 3-0 au Dinamo Moscou, en Ligue des champions, a perdu face à Marcq-en-Baroeul (2-3) il y a quelques semaines.
« Je suis partagé entre deux sentiments, avoue le coach François Salvagni. D’un côté, je suis très content de cette victoire historique pour l’ASPTT Mulhouse face à une des meilleures équipes en Europe… Content pour les joueuses qui ont fait un match incroyable après avoir été menées deux sets à zéro, content pour le staff, les dirigeants et les supporters qui ont encore été formidables. D’un autre côté, je suis triste parce que cela se termine par un drame… On passe à côté d’une victoire qui s’est jouée sur un détail et d’un match à Busto Arsizio qui me tenait à cœur pour y avoir été, par le passé, l’entraîneur ».
Ce match face à Rzeszow a confirmé l’efficacité des centrales au block (7 et 5 contres gagnants pour Léandra Olinga-Andela et Olga Trach), de l’importance d’Héléna Cazaute dans tous les compartiments du jeu, de la stabilité de Léa Soldner sur les lignes arrières et du retour en forme de Laetitia Moma-Bassoko (30 points dont 6 aces) et de Carli Snyder. Il a aussi permis à Bernarda Brcic de s’illustrer à la passe. « Je m’attendais à ce que nous ayons plus de problèmes pour contenir Moma-Bassoko au filet et que Mulhouse soit encore meilleur qu’au match aller, a confié Stéphane Antiga, le coach de Rzeszow, en fin de match. En fait, la surprise est venue de Brcic à la passe. Elle a un jeu beaucoup plus simple que Bugg mais elle a été d’une grande précision ». Ce qui n’est pas sans poser un « problème de riche » à l’ASPTTM avec deux passeuses dont on ne sait plus qui est titulaire. Problème que François Salvagni réfute : « Je préfère avoir plusieurs bonnes joueuses sur un même poste que l’inverse. C’est le cas, aussi, avec les centrales Olga Trach, Léandra Olinga-Andela et Indy Baijens. Pour le club, c’est très bien comme-ça ! »
Avec le déplacement du Cannet à Cannes, l’ASPTT Mulhouse a la possibilité de creuser l’écart avec un de ses poursuivants. Mais, pour cela, il faudra impérativement prendre les trois points face à son invité de Marcq !
Christian Entz