Comme en 2017, l’année du premier sacre mulhousien, l’ASPTTM retrouve Le Cannet en finale du championnat. A la seule différence qu’à l’époque le titre se jouait à Paris, sur terrain neutre, et sur un match. Aujourd’hui, pour la première fois dans l’histoire du volley féminin français, le titre de championne de France sera attribué au meilleur des cinq matches comme le font déjà nos voisins italiens et allemands. Ce qui revient à dire que l’effet de surprise ne sera pas d’actualité. Et, sur la base de données initiales brutes que sont le verdict de la première phase de championnat, des deux défaites enregistrées par les Mulhousiennes face au Cannet cette saison et d’un effectif cannettan plus étoffé quantitativement (15 joueuses de niveau international), l’ASPTTM ne peut prétendre bénéficier des faveurs du pronostic. Mais, c’est aussi ce qui fait sa force aujourd’hui. Même si elles sont tenantes du titre, les Mulhousiennes n’ont rien à perdre.
L’objectif des joueuses du président Daniel Braun est, somme toute, modeste au Cannet. Profiter de la pression qui pèse sur le Volero du richissime Suisse Stav Jacobi, d’origine russe et désormais résident monégasque, pour réussir le hold-up parfait et ainsi contraindre Le Cannet à goûter à l’enfer du Palais des sports Gilbert Buttazzoni (samedi 7 et, éventuellement, lundi 9 mai). « Après, si on peut gagner deux fois au Cannet, on ne s’en privera pas ! » promet le président mulhousien. Si pareils propos peuvent sembler prétentieux, ils reposent aujourd’hui sur une certitude. En demi-finale à Terville, le week-end dernier, Le Cannet n’a pas fait preuve de la souveraineté que son effectif suscite. Et, surtout, les Mulhousiennes n’ont pas oublié que, lors de leur dernière confrontation dans l’antre cannettan, elles ont mené deux sets à un et 17-11 avant de s’incliner au tie-break.
Victorieuse du Cannet, lors de la finale de 2017, Léa Soldner parle en connaissance de cause quand elle évoque les raisons qui avaient porté l’ASPTTM vers la victoire et les règles à respecter pour récidiver. « Nous avons gagné en 2017 parce que nous avions l’équipe la plus soudée, avoue la libéro mulhousienne. C’est seulement en affichant cette même unité que nous pourrons encore le refaire ».
Les Mulhousiennes affichent une belle carte de visite avec de nombreuses finales de Coupe et Supercoupe dont celle remportée en début de saison par l’ASPTTM aux dépens de Béziers. En revanche, seule la moitié de l’effectif mulhousien peut se vanter d’avoir joué une finale de play-offs. Ce dimanche au Cannet sera jour de baptême pour Jelena Novakovic, Yossiana Pressley, Megan Viggars, Amanda Coneo, Kimberly Drewniok et Léandra Olinga Andela. Même le coach François Salvagni, qui a pourtant remporté deux coupes d’Europe (la Coupe de la CEV avec Urbino en 2011 et la Challenge Cup avec le CSM Bucarest), n’a encore jamais disputé de finale nationale de play-offs. Quelque part, la chance du débutant sera mulhousienne. Raison de plus y croire !
Article signé Christian Entz