C’est avec un six de base inédit que l’ASPTT Mulhouse a ouvert les hostilités face aux jeunes Espoirs françaises. Megan Viggars et Jelena Novakovic étaient, respectivement, titularisées d’entrée à la passe et en pointe aux côtés des cadres Christina Bauer, Héléna Cazaute, Anna Haak, Georgia Lamprousi et la libéro Léa Soldner. L’occasion était bonne pour donner du temps de jeu aux remplaçantes mais aussi de famaliariser Christina Bauer avec la distribution de Megan Viggars. Malgré cette configuration « expérimentale », les Mulhousiennes ont maîtrisé leur sujet sans jamais être contraintes de se surpasser. Ce qui explique qu’après une entame sérieuse (10-4), l’ASPTTM ait concédé un 5-0 qui aurait pu faire désordre (10-9) sans la réaction d’orgueil qui allait suivre (19-16, 25-17) avec Anna Haak à la conclusion.
Au 2e set, avec le même effectif mulhousien, mais associé cette fois à Manon Jaegy au poste de libéro, la sanction a été plus cinglante (25-11) avec un fait historique… Le premier point chez les pros de Léonor Henni, en attaque, sur la balle de set. D’une part, Jelena Novakovic s’est mise à marquer en attaque (4/7) et, d’autre part, les jeunes espoirs sous pression ont accusé du déchet avec 9 fautes directes et une attaque muselée par le contre mulhousien. Quant au 3e set, avec Tessa Polder et Georgia Lamprousi au centre et toujours Manon Jaegy performante au poste de libéro, il a été plus laborieux (14-12 18-15). A défaut de forcer leur talent au filet, les Mulhousiennes ont eu le mérite de ne rien lâcher en défense à l’image d’Héléna Cazaute, particulièrement rigoureuse dans tous les compartiments de jeu, et auteur du coup de grâce (25-19).
Du côté des jeunes Françaises, privées d’Elsa Descamps qui a rejoint les équipes de France de beach-volley, il convient de relever un certain potentiel. Notamment en ce qui concerne la passeuse Emilie Respaut, la capitaine Leïa Ratahiry et la jeune Halimatou Bah, auteur de 11 attaques gagnantes. A 17 ans, pour une joueuse qui évoluait encore en pré-nationale il y a deux ans et réalise sa première saison en pro, la performance est encourageante.
Satisfait de ses troupes, François Salvagni a avoué en fin de match : « ne pas aimer commencer un match sans son six de base. Mais, il fallait tenir compte de la Ligue des Champions et donc préserver des forces en donnant du temps de jeu à des joueuses que le méritent ».
Article signé Christian Entz
ASPTT Mulhouse : 3
France avenir Paris 2024 : 0
Les sets : 25-17 (23′), 25-11 (18′), 25-19 (25′). Temps total de jeu : 1h06. Arbitrage de C. Fourel et A. Jamet. Huis-clos.
ASPTTM : 43 attaques gagnantes sur 96 (44 %). Cazaute 15, Novakovic 8, Haak 7, Lamprousi 5, Bauer 4, Viggars 3, Henni 1. 2 services gagnants. 6 blocks. 15 fautes directes dont 6 au service. Six de base : Viggars, Cazaute (puis Henni), Haak (puis Artin), Novakovic, Lamprousi, Bauer (puis Polder). Libéros : Soldner puis Jaegy. Entr : F. Salvagni.
France avenir : 29 attaques gagnantes sur 109 (28 %). Bah 11, Ratahiry 8, Cholet 4, Dia 2, Respaut 2, Fanguedou 1. 3 services gagnants. 1 block. 22 fautes directes dont 6 au service. Six de base : Respaut, Cholet (puis Marquet), Ratahiry, Bah, Fanguedou, Dia. Libéro : Vidaller. Entr : F. André.