« Monza, c’est monstrueux ! » Souvent joyeux, François Salvagni en vient même à oublier son sourire quand il évoque le futur adversaire de ses volleyeuses. Cette équipe italienne a beau être novice en Ligue des Champions, elle a déjà tout d’une grande à l’image de sa victoire lors de la dernière finale de la Coupe d’Europe de la CEV où elle a collé un double 3-0 au Galatasaray dont un succès obtenu à Istanbul (25-17, 25-19, 25-19) qui en dit long sur son potentiel. Actuellement, 3ede la Serie 1A, Monza ne s’est incliné qu’au tie-break face à Conegliano et Novara, les ténors qui la précèdent au classement.
A la lecture des résultats de la première journée, avec les victoires du Vakifbank Istanbul sur Monza (3-1 : 23-25, 25-23, 25-16, 25-21) et de l’ASPTT Mulhouse sur Viesti Salo (3-1), la tendance serait de qualifier le match Monza-Mulhouse de déterminant pour l’accès aux quarts de finale de la Ligue des Champions. Une qualification qui ne concernera que les cinq vainqueurs de groupe et les trois meilleurs deuxièmes. Soit un capital de quatre victoires, sur six matches, à chercher pour les prétendants aux quarts.
Impossible n’est pas Alsacien ! Nul ne l’ignore à commencer par les volleyeuses mulhousiennes. Mais, François Salvagni préfère user de son étiquette d’outsider et revendiquer une tentative de hold-up plutôt que de fantasmer. « Sur le papier, Monza, c’est une équipe incroyable, confie le coach. Orro, c’est la meilleure passeuse du championnat. Stysiak, la meilleure attaquante de pointe. Tu rajoutes Mihajlovic – elle serait blessée et donc incertaine –, Van Hecke, Danesi, Davyskiba… C’est le top ! Alessia Orro, s’est donné une entorse à la cheville, il y a trois semaines. Elle a repris, le week-end dernier face à Firenze (victoire en trois sets 25-18, 25-22, 25-17) et c’est tant mieux. Je préfère jouer Monza avec son meilleur effectif pour nous permettre de hausser notre niveau de jeu. La Ligue des champions doit nous permettre d’être plus fort comme cela a été le cas la saison dernière où, après chaque tournoi (à Plovdiv et à Lodz), nous avons beaucoup mieux joué ».
Quand on sait que Vero Volley Monza n’a perdu qu’un seul match de Coupe d’Europe à l’Arena di Monza (c’était face aux Russes du Dinamo Kazan 3-1, en CEV Cup, le 5 février 2020), on mesure mieux toute la difficulté qui attend les Mulhousiennes, néanmoins, déterminées à se donner à fond… A Monza, cela s’impose !
Article signé Christian Entz