La déception est de mise et ce serait malheureux si les Mulhousiennes devaient se satisfaire du set arraché aux Polonaises. Même si la victoire de Lodz est dans la logique des choses, l’ASPTT Mulhouse est en droit d’avoir des regrets dans un premier set qu’elle aurait dû prendre à son compte sans un déchet conséquent et relatif à une prise de risques indispensable pour exister à ce niveau. Sur les 25 points polonais, de la première manche, les Mulhousiennes en ont donné 10 à leurs adversaires. Ce qui est rageant dans un set soldé sur l’écart le plus minime possible (23-25). Nul doute que ce set initial a pesé et qu’il a été, très probablement, le tournant du match.
Mené d’entrée (2-7), avec déjà quatre fautes directes à son débit, l’ASPTTM a très vite couru après le score et après son efficacité offensive. A tel point, que François Salvagni a été contraint (à 6-10) de solliciter Anna Haak en pointe à la place de Laetitia Moma Bassoko très en difficulté face au contre polonais. L’aspect le plus positif de cette manche c’est que, sous l’impulsion de Léa Soldner en défense, et Ivana Vanjak à la conclusion, l’ASPTTM a comblé l’écart (11-12) jusqu’à faire illusion en menant à son tour (20-19) le temps d’un instant. La différence à ce moment du match c’est que l’ASPTTM n’avait pas une Katarzyna Zarolinska dans ses rangs contrairement à Lodz trop heureux de s’en sortir à si bon compte (23-25).
Dans le 2e set, équilibré jusqu’à 10-10, la distribution a été suffisamment coupable pour envoyer les attaquantes au charbon. Et, malgré les nombreux changements le verdict était sans appel pour Mulhouse (12-13, 13-21, 19-25). Courageuses, à défaut d’être brillantes, les Mulhousiennes profitaient ensuite d’une belle séquence avec Héléna Cazaute, Tessa Polder et Ivana Vanjak en état de grâce pour renverser la situation et prendre la maîtrise des débats (7-10, 17-13). Preuve s’il en fallait que l’ASPTTM est capable de tutoyer les étoiles quand les planètes s’alignent. Le 3e set était ainsi une juste récompense pour une équipe dont la réception et la défense auront eu le mérite de soutenir la comparaison (25-21). Mais, le beau temps n’allait pas durer pas pour autant… Lodz repartait de plus belle avec un 4e set qui avait valeur de sanction (3-10, 10-17, 17-19, 18-25).
Les Polonaises devanceront les Mulhousiennes au classement du groupe C. Mais, la qualification aux quarts de finale sera réservée à l’élite du moment. Soit aux quatre équipes italiennes en course (Scandicci, Conegliano, Novara et Busto Arsizio), aux trois équipes turques (Vakifabnk, Eczacibisi et Fenerbaçhe) et aux Polonaises de Chemik Police qui font figure d’intruses avec l’élimination des Russes du Dinamo Moscou, de Kazan et de Kaliningrad. Finalement, il y a plus honteuses que les Mulhousiennes !
Christian Entz à Lodz
ASPTT Mulhouse : 1
LKS Lodz : 3
Les sets : 23-25 (26′), 19-25 (25′), 25-21 (25′), 18-25 (25′). Temps total de jeu : 1h41
Arbitrage de MM. K. Aro (Finlande) et A. Mylonakis. Lodz Sport Arena.
ASPTTM : 38 attaques gagnantes sur 104 (37 %). Vanjak 10, Polder 9, Cazaute 6, Haak 3, Bauer 5, Bugg 2, Moma Bassoko 2, Artin 1. 2 services gagnants. 7 blocks. 19 fautes directes dont 7 au service. Six de base : Bugg (puis Viggars), Vanjak (puis Artin), Cazaute, Moma Bassoko (puis Haak), Polder, Bauer (puis Lamprousi). Libéro : Soldner. Coach : F. Salvagni.
Lodz : 40 attaques gagnantes sur 101 (40 %). Zaroslinska-Krol 16, Wojcik 11, Lazovic 5, Ninkovic 5, Alagierska 2, Bongaerts 1. 1 service gagnant. 7 blocks. 14 fautes directes dont 9 au service. Six de base : Bongaerts (puis Pasznik), Lazovic, Wojcik, Zaroslinska-Krol, Alagierska, Ninkovic (puis Pacak). Libéros : Saad (puis Strasz). Coach : M. Masek.