Un sport, une ville, un territoire
Qu’arrive-t-il au VMA promis à peser sur le championnat et aujourd’hui en grande difficulté dans un Palais qui l’a si souvent porté à l’exploit ? Deux semaines après Paris/Saint-Cloud, le RC Cannes a réservé le même sort aux Mulhousiennes en s’imposant en quatre sets et en laissant beaucoup de regrets à ces dernières. Cannes n’a pas volé sa victoire en s’appuyant sur une bonne passeuse Jenna Gray, une excellente libéro Juliette Gélin et, surtout, une brillante Carli Snyder qui s’est rappelé au bon souvenir des Mulhousiens qu’elle a comblés durant deux saisons de 2018 à 2020. Avec 26 points au compteur, la bondissante Américaine a été l’artisan du succès cannois avec une certaine « générosité »locale.
Les Mulhousiennes peuvent, effectivement, s’en vouloir… Car tout était vraiment bien parti dans un premier set initialement bien maîtrisé. Deux services gagnants de Victoria Mayer (7-4), deux éclairs de Silke Van Avermaet (13-9, 15-10) et une dynamique Léa Soldner avaient placé le VMA sur la bonne orbite (19-14). Après une première frayeur (19-18), les Mulhousiennes avaient bien réagi avec une petite diagonale de folie d’Amanda Conéo (22-19) et le 4eservice gagnant du VMA signé par Christelle Nana Tchoudjang (23-19). Pourtant, malgré trois balles de set (24-22, 24-23, 25-24), les Mulhousiennes craquaient au pire moment avec des changements de joueuses pour le moins malheureux et trop de faillites individuelles (25-27).
La pire prestation offensive mulhousienne de ces dernières années, peut-être même de tous les temps, avec 15 % d’efficacité (6 attaques gagnantes sur 41 tentées), permettait à Cannes de doubler la mise (18-25). Il était difficile au VMA de tomber plus bas et le mérite d’Hélène Rousseaux (3/6) et d’Amanda Conéo (6/12) était d’autant plus grand pour sonner la révolte dans un 3e set qu’elles ont survolé (25-15). Ce sursaut d’orgueil demeurait, néanmoins, sans suite. Menées d’entrée (0-3, 1-5), les Mulhousiennes restaient au contact jusqu’à 8-10 avant d’accuser une vilaine série (8-14) pour finalement abdiquer (19-21, 20-25).
De toute évidence, le VMA supporte mal la pression du moment et déplore le manque de solutions en l’absence d’Anna Haak (blessée). La meilleure façon de surmonter les obstacles c’est de les ignorer. Mardi prochain à Rzeszow, pour l’ouverture de la Ligue des champions, les Mulhousiennes s’attacheront à oublier leur peur de mal faire dans un match où elles n’auront rien à perdre… C’est ce qui peut leur arriver de mieux !
Article signé Christian Entz
VOLLEY MULHOUSE ALSACE : 1
RC CANNES : 3
Les sets : 25-27 (35′), 18-25 (31′), 25-15 (27′), 20-25 (28′). Temps total de jeu : 2h01. Arbitrage de MM. S. Jean et F. Morchoisne. 2216 spectateurs. Palais des Sports Gilbert Buttazzoni.
VMA : 48 attaques gagnantes sur 142 (34 %). Coneo (18/43), Rousseaux (13/37), Nana (10/32), Van Avermaet (5/15), Olinga Andela (1/5), Mayer (1/3), Schmit (0/1), Oliveira Souza (0/2), Paradzik (0/3). 8 services gagnants (Mayer 3, Nana 2, Van Avermaet 2, Coneo 1). 8 blocks (Van Avermaet 3, Rousseaux 2, Paradzik 2, Nana 1). 17 fautes directes dont 6 au service. Six de base : Mayer (puis Schmit), Coneo, Rousseaux-Feray (puis Casadéi), Nana (puis Oliveira Souza), Van Avermaet, Olinga Andela (puis Paradzik). Libéro : Soldner. Coach : F. Salvagni.
RCC : 56 de attaques gagnantes sur 155 (36 %). Snyder (25/55), Laak (10/40), Gates (10/19), Felix (5/13), Lazic (2/22), Gray (3/5). 6 services gagnants (Andriamarhezo 2, Lazic 2, Gray 1, Laak 1). 9 blocks (Laak 3, Felix 2, Gates 2, Snyder 1, Gray 1). 23fautes directes dont 8 au service. Six de base : Gray, Lazic (puis Gatard), Snyder, Laak, Gates, Felix (puis Andriamarherizo). Libéro : Gelin. Coach : F. Schiavo.