Un sport, une ville, un territoire
A 26 ans, Léa Soldner se garde bien de se projeter. Ses contrats, elle les renouvelle d’année en année sans considération pour les lendemains. Toujours prête à changer d’horizon, elle n’en demeure pas moins fidèle à ses origines et attachée à ses racines. L’Alsace l’a vue naître et continuera à la voir grandir. Et c’est tant mieux pour l’ASPTT Mulhouse et ses supporters.
Léa Soldner n’a connu que deux clubs dans sa vie. Le VBC Kingersheim, des poussines aux cadettes,qu’elle a rejoint très logiquement en fréquentant la section sportive Volley Plus du collège Emile Zola, et l’ASPTT Mulhouse qui lui a permis de devenir l’un des meilleurs libéros de France. Après deux saisons au Pôle France de Chatenay Malabry, de 2011 à 2013, et une saison (2013/2014) au centre national (l’IFVB à Toulouse), Léa Soldner a connu une éclosion aussi rapide que spectaculaire. Deux ans lui ont suffi pour passer d’un premier contrat pro auxgalons de titulaire indiscutable au poste de libéro, dans la meilleure équipe française de cette année 2017, et assurer la difficile succession de Marielle Bousquet-Rollet. Une saison, qu’elle n’oubliera jamais, soldée par le premier titre de championne de France de l’histoire de l’ASPTT Mulhouse. « C’était une saison incroyable… La plus belle victoire collective qui soit, se souvient Léa Soldner. Il était inimaginable que, pour mes débuts en tant que titulaire, cette saison allait se solder par le titre. J’ai perdu mon papa en août et en septembre j’étais sur le terrain sur un poste de titulaire. C’est le volley qui m’a permis de faire le deuil de mon père. J’avais 20 ans et j’étais inexpérimentée. Mais, autour de moi, il y avait des filles qui débordaient d’expérience comme Bojana Markovic, Alina Albu, Angie Bland. Je n’avais qu’à penser à moi. Aujourd’hui, mon rôle a changé. Je suis plus âgée et j’ai muri. Là, je pense aux autres avant de penser à moi ! »
Artisan du triplé historique de l’ASPTT Mulhouse en 2021 (championnat, Coupe de France et Supercoupe) et encore finaliste cette année des play-offs, Léa Soldner voit dans la version 2022/23 de son équipe un groupe capable de faire aussi bien… Voire mieux ! « Totalement ! » s’exclame Léa Soldner. « La saison dernière, avec la répétition des matches à enjeu, nous avons eu beaucoup de pression à gérer avec une équipe très jeune. Pour la saison à venir nous aurons un effectif plus expérimenté. Même la passeuse – Vicky Mayer -, qui est très jeune, a une grosse expérience internationale. Il est évident que nous sommes toujours dans le coup ! »
Article signé Christian Entz
Léa Soldner en bref
Née le : 10.02.1996 à Mulhouse
Taille : 1,78 m
Poste : libéro
Clubs successifs : VBC Kingersheim (de 2003 à 2013), Pôle France de Chatenay Malabry (de 2011 à 2013), IFVB à Toulouse (2013/14), ASPTT Mulhouse (depuis 2014)
Palmarès : Championne de France 2017 et 2021, Coupe de France 2021, Supercoupe 2017 et 2021