Pur produit de la formation mulhousienne et de l’ASPTTM où elle a tout connu, des poussines aux pros, Manon Jaegy a été plongé dans le contexte professionnel à 15 ans à l’occasion des play-offs de 2017 qui ont débouché sur le premier titre de championne de France de l’ASPTT Mulhouse. Elle était alors la doublure de Léa Soldner au poste de libéro. Et l’a encore été ces dernières saisons. Trop bonne pour être confinée dans ce rôle, François Salvagni l’a alors utilisé comme joueuse de champs, tantôt au service, sur trois positions en défense ou avec un système à deux libéros. Evoluer aux côtés de Léa Soldner a été une grande chance pour Manon mais aussi un frein à son plan de carrière. A 20 ans, il lui était difficile de contester la supériorité de l’une des meilleures libéros françaises de surcroît dans la fleur de l’âge avec près de dix ans d’expérience à haut niveau. C’est donc avec la bénédiction de ses entraîneurs que Manon prend le large sur la Côte Atlantique. « Je suis en quête de temps de jeu pour encore progresser, confie cette dernière. C’est ce qui m’amène à partir. Quant au choix de Bordeaux, c’est en raison du projet qui m’a été proposé avec l’objectif d’atteindre les play-offs au sein d’un club qui a déjà en place un planning d’entraînement et de soins similaire à ce que je connais en Ligue A. Et, aussi,un grand palais des sports ! »
Avant de mettre le cap sur Bordeaux, Manon Jaegy disputera encore la phase finale de la Coupe de France des moins de 21 ans avec ses amies de l’ASPTTM II et du centre de formation du 4 au 6 juin en Moselle. « Je remercie l’ensemble du club et toutes les personnes que j’ai pu côtoyer, des supporters et bénévoles aux dirigeants et partenaires, de m’avoir accompagnée dans la réalisation de mon rêve, conclut Manon Jaegy. Après 15 ans dans un club, qui est devenu ma deuxième famille, il est temps pour moi de prendre des responsabilités ailleurs. Je suis reconnaissante envers l’ASPTT Mulhouse de m’avoir fait grandir depuis poussine, de m’avoir permis de faire des rencontres humaines incroyables et surtout de m’avoir donné ma chance dans le monde professionnel ».
Article signé Christian Entz