Même si le mauvais souvenir date de l’ère Magail, Marcq-en-Barroeul n’en reste pas moins le trouble-fête qui a éliminé prématurément l’ASPTTM, promise au titre de championne de France, lors des quarts de finale des play-offs en 2019. Cette étiquette colle toujours à la peau du groupe nordiste, entraîné par Thibaut Gosselin depuis 2016, qui a fait de sa qualité de trouble-fête une marque de fabrique. C’est face aux meilleurs que Marcq-en-Barroeul se sent pousser des ailes. Béziers l’a constaté à ses dépens le mois dernier en accusant sa première défaite de la saison (2-3) et, pas plus tard que ce dernier week-end, Cannes a dû s’employer pour éviter une décision au tie-break face aux Nordistes.
L’ossature de Marcq-en-Barroeul est constituée de quatre Colombiennes dont la passeuse AlejandraMarin qui fut la doublure d’Athina Papafotiou à Mulhouse en 2016/2017, la saison du premier titre de l’ASPTTM, avant de partir pour le Brésil et y jouer durant quatre ans et d’orchestrer Franche-Montagnes en Ligue A suisse cette dernière saison. Les deux centrales, Darlevis Mosquera et Valerin Carabali, sont également Colombiennes et bardées de titres individuels de meilleure centrale de la Pan American Cup. Quant à Maria Martinez, la réceptionneuse-attaquante, elle entame sa 4e saison à Marcq-en-Barroeul. A leurs côtés, figurent l’excellente libéro péruvienne Vanessa Palacios sacrée meilleure réceptionneuse de la Ligue A féminine en 2019, 2021 et 2022, l’attaquante de pointe de la sélection nationale canadienne Shaina Joseph et la Française de service, Manon Moreels, meilleure marqueuse nordiste (21 points) à Cannes, samedi dernier.
Côté mulhousien, François Salvagni va avoir un problème de riche… Dana Schmitt, Julie Oliveira Souza, Julia Casadéi et Ajla Paradzic (MVP face à France Avenir) ont été très en vue, samedi dernier à Albi, et se sont mis au diapason des titulaires, jusque-là indiscutables, que sont Victoria Mayer, Christelle Nana Tchoudjang, Léa Soldner et Léandra OlingaAndela. Et comme Amanda Conéo, Anna Haak, SilkeVan Avermaet et Hélène Rousseaux (MVP à Nantes) sont tout aussi étincelantes, le coach aura un choix délicat à faire.
Le VMA n’a plus perdu au Palais des sports depuis le 7 mai, date du 3e match de la finale des play-offs face au Cannet, et reste sur trois victoires consécutives en trois sets. Même si l’invité est de Marcq, la dynamique actuelle du VMA est trop forte pour envisager une issue malheureuse.
Article signé Christian Entz