– Qu’est-ce que le sport féminin représente pour vous ?
Avant tout de l’admiration ! Au-delà, les sportives bousculent l’enjeu de l’égalité et « challengent » les stéréotypes de la place de la femme dans notre quotidien… C’est bon et beau.
– Comment avez-vous fait votre place en tant que femme ?
Je ne me suis jamais posé cette question. J’ai la chance de n’avoir eu à chercher ma place qu’en tant qu’être terriblement vivant, sans compter le genre !
– Citez un mot qui vous représente en tant que femme dirigeante ou à poste à responsabilité.
Libre
– Qu’est-ce qui vous a donné envie d’entreprendre / de devenir manager ?
J’ai eu la chance de n’avoir jamais eu à faire ce choix, c’était le chemin qui s’imposait pour répondre à la cause qui me touchait.
– Quel est votre endroit préféré à Mulhouse ?
Motoco bien sûr !
– Une anecdote amusante de votre vie professionnelle ?
Voilà plus de 10 ans que je suis la seule femme dans les CA et lors d’une réunion. Un jour, je pose un projet en disant : « Est-ce qu’on a des c…… ou pas ? ». L’un de mes associés répond : « c’est sans doute toi qui en a le plus ! ». Rires.
– Qu’est-ce qui vous motive dans votre métier ?
L’idée de défendre quelque chose d’essentiel pour le monde que je laisse à mes enfants. Même si c’est une goutte d’eau !
– Que pensez-vous de la place de la femme dans la société ?
Je navigue entre le rejet de certaines approches féministes qui me semblent trop extrêmes et la conscience de l’immense chemin qu’il reste à parcourir pour que la chance de mon vécu de femme puisse être plus universel.
– Quelles sont vos plus belles réussites en tant que femme ?
La prise de hauteur et le détachement face aux batailles de « zizis » dans les réunions professionnelles !
– Qu’est-ce que la journée des droits des femmes vous inspire ?
L’opportunité de sortir de son carcan et de se rappeler que ces fondamentaux qu’on croyait indiscutables et installés, demeurent toujours absents à certains endroits.
– A votre avis, la solidarité féminine est-elle suffisamment exprimée dans notre société ?
La solidarité « tout court » ne l’est pas !
– Est-il plus aisé, aujourd’hui, d’imposer son genre à l’heure des décisions que par le passé ?… Pourquoi ?
Je crois que les générations qui arrivent ne posent plus la question de la place ou du lien à l’autre en termes de genre. Cette notion tend à disparaitre et si cela peut réjouir, sans doute que de nouvelles questions philosophiques, d’identité, de quête, s’imposent ou vont s’imposer à nos sociétés.
– A vos yeux, quels sont les trois sports qui se conjuguent le mieux au féminin ?
Quand on a la chance de vivre à Mulhouse, on ne peut évidemment que citer le volley en premier… Même si « se refiler la balle » n’est pas une des caractéristiques féminines !