En se réveillant ce dimanche matin, ils sont quelques-uns qui ont dû se demander s’ils ont assisté à une grosse performance mulhousienne ou s’ils ont rêvé. Pourtant, cette victoire sans appel est bien réelle et a été préparée dans les règles de l’art. A la fois en termes de stratégie mais aussi en coulisses avec une ambiance de fête qui a permis de faire d’un match de 1h13 un événement de 48 heures. After-work la veille, barbecue géant le lendemain, le Palais était en fête avant même le coup d’envoi d’un match qui a attiré une fois de plus près de 3500 spectateurs.
Le souvenir du match aller, quand Cannes avait mis un terme à une série de 11 défaites consécutives face à Mulhouse, en battant le VMA (3-1) dans son Palais, était trop récent pour l’avoir oublié. Mulhouse avait tout à craindre de Carli Snyder et de l’Estonienne Kertu Laak. Mais, finalement, Cannes n’a existé qu’à deux moments : en comblant un handicap initial au 1er set (13-5 à 13-11 puis 16-16) et à l’entame du 3eset en menant pour les seules fois du match à 4-5 et 4-6. Pour le reste, ce match a été à sens unique avec encore une bonne relation entre le block et la défense, une belle présence au soutien, un service très efficace pour limiter les possibilités d’attaque (39 impacts sur Carli Snyder !), une bonne distribution de Victoria Mayer et deux joueuses en feu en attaque : Anna Haak (16/25 en attaque, 64 % d’efficacité offensive)et Christelle Nana Tchoudjang (7/13 au 1er set et 6/8 au 3e set).
Si l’attaque mulhousienne a été performante, elle le doit beaucoup à sa passeuse Victoria Mayer qui n’a jamais eu les honneurs du trophée de la meilleure joueuse parce que sa réussite consiste justement à faire briller les autres, à l’image d’Ajla Paradzic qui a signé la « courte » de la soirée avec la complicité de sa passeuse. Et comme Christelle Nana Tchoudjang l’avait fait quelques mois plus tôt, Anna Haak, MVP de ce match, a eu la classe d’offrir son trophée à Victoria Mayer. Ce sont ces petits gestes qui témoignent d’un état d’esprit de championne. Même si le plus dur reste à faire, dès mercredi prochain à Cannes, le VMA a tout pour réussir !
Article signé Christian Entz
Quarts de finale aller des play-offs
VMA – Cannes : 3-0
Béziers – Terville : 3-0
Paris – Aix/Venelles : 3-1
Nantes – Le Cannet : 3-2
VOLLEY MULHOUSE ALSACE : 3
RC CANNES : 0
Les sets : 25-20 (27′), 25-13 (22′), 25-19 (24′). Temps total de jeu : 1h13. Arbitres : MMe C. Repp et M. M. Sayag. 3290 spectateurs. Palais des Sports Gilbert Buttazzoni.
VMA : 49 attaques gagnantes sur 113 (43 %). Haak (16/25), Nana (15/29), Coneo (6/21), Van Avermaet (4/11), Olinga Andela (4/12), Mayer (2/3), Paradzik (1/3), Rousseaux (1/9). Un service gagnant (Nana). 6 blocks (Olinga Andela 2, Nana 2, Rousseaux 1, Van Avermaet 1). 14 fautes directes dont au 7 au service. Six de départ : Mayer, Coneo Cardona, Rousseaux-Feray (puis Haak), Tchoudjang Nana, Van Avermaet, Olinga Andela (puis Paradzik). Libéro : Soldner. Coach : F. Salvagni.
Cannes : 29 attaques gagnantes sur 102 (28 %). Gates (7/15), Gatard (6/19), Zatkovic (5/9), Felix (4/11), Laak (3/21), Snyder (3/23), Gray (1/3), Brcic (0/1). 4 services gagnants (Zatkovic 2, Snyder 1, Gatard 1). 5 blocks (Gray 2, Gatard 1, Snyder 1, Laak 1). 17 fautes directes dont 9 au service. Six de départ : Gray (puis Brcic), Gatard, Snyder, Laak (puis Zatkovic), Felix (puis Andriamaherio), Gates. Libéro : Gélin. Coach : D. Panigalli.