La Supercoupe oppose traditionnellement le champion de France au vainqueur de la Coupe de France ou, en cas de doublé comme cette année, aux dauphines. Créée en 2015, l’épreuve n’a encore que peu d’histoire et les lauréats se limitent à quatre : Le Cannet en 2015 victorieux de Cannes, Saint-Raphaël en 2016, Cannes en 2019 et l’ASPTT Mulhouse en 2017 et en 2021. Cela en sachant que l’épreuve a été annulée en 2018 et en 2020. Et, curieusement, chaque présence en finale des Mulhousiennes et des Cannettanes s’est soldée par leur succès.
Aujourd’hui, on serait tenté d’écrire que la Supercoupe tombe encore trop tôt pour les Mulhousiennes dont l’effectif est à peine complet en ce milieu de semaine. En cause, les championnats du monde qui se terminent samedi prochain et qui ont gardé en lice la passeuse argentine Victoria Mayer et la centrale belge Silke Van Avermaet jusqu’aux portes des quarts de finale, dimanche dernier. Avec l’indispensable période de récupération, qu’il convient de respecter, ces dernières n’auront eu que six jours pour trouver leurs marques dans le collectif… Trop peu pour être réellement opérationnelles. C’est donc sans solution de rechange à la passe pour Dana Schmit et au centre, pour Léandra Olinga Andela et Ajla Paradzik, que le VMA devra opérer. Mais, malgré ce handicap certain, François Salvagni, ne conçoit pas d’autre issue que la gagne mardi prochain. « Parce que c’est un titre qui est en jeu et qu’un titre ça se gagne ! » clame, à qui veut l’entendre, le coach du VMA. Et quand on connaît le niveau de « gourmandise » des Hélène Rousseaux, Christelle Nana-Tchoudjang, Anna Haak, Léa Soldner, Julie Oliveira Souza, Amanda Coneo et Julia Casadéi, on a du mal à imaginer qu’elles puissent se contenter de miettes. A choisir, ces filles-là préfèrent jeûner avec les aigles plutôt que de picorer avec les poules !
Un Cannet très russe
On ne change pas une équipe qui gagne… L’adage n’a pas cours au Cannet ! Même s’il s’agit du même Volero Le Cannet, le profil de ce dernier n’a plus rien à voir avec celui de l’équipe sacrée championne de France il y a cinq mois aux dépens de Mulhouse.Douze départs ont été enregistrés, cet été, pour quatre joueuses restantes : la Serbe Vanja Savic, la Bulgare Eva Yaneva, la Russe Tatiana Simanikhina et la Française Chloé Mayer. Soit un quart de l’effectif cannettan. Et à l’initiative du propriétaire du Volero Zurich et du Cannet, le mécène russe Stav Jacobi, naturalisé suisse, les championnes de France aligneront cette saison une demi-douzaine de joueuses russes. Et pas des moindres puisqu’il s’agit de quelques-uns des meilleurs espoirs de la discipline dont le palmarès individuel témoigne du niveau de performance. Jugez du peu !
Viktoria Kobzar, meilleure passeuse des Mondiaux U18 en 2021… Vita Akimova, meilleure marqueuse et meilleure attaquante de pointe des Mondiaux U20 en 2021… Anna Kotiva, meilleure attaquante de pointe des Mondiaux U20 en 2017, MVP des championnats d’Europe U19 en 2016 et meilleure attaquante-réceptionneuse de la Russian League U20 en 2016/17, Elizaveta Kochurina, meilleure contreuse centrale des championnats d’Europe U16 en 2017 et U17 en en 2018 et meilleure centrale de la Russian Cup en 2019/20, Tatiana Simanikhina, auteur du doublé Coupe-championnat de Russie en 2020 avec le Dinamo Kazan, et Alina Popova, attaquante de pointe de Federal Territory Sirius le n°3 russe du moment derrière le Dinamo Moscou et le Dinamo Kazan.
Avec la Bulgare Eva Yaneva, la Brésilienne Milka Marcilia (ex-Flamengo) et la Chinoise Simin Wang (ex-Shenzen Zhongsai) pour piliers, le Volero Le Cannet semble bien armé pour défendre son titre. Encore faudra-t-il que la jeunesse russe soit en mesure de subir la pression inévitablement forte dans la conjoncture actuelle.
Article signé Christian ENTZ
Rappel :
-> Prevente samedi 15/10 à partir de 15h
-> Billetterie en ligne : https://web.digitick.com/supercoupe-le-cannet-mulhouse-sport-palais-des-sports-18-octobre-2022-css5-volleymulhousealsace-pg101-ri9176803.html
-> After work mardi 18/10 à partir de 18h, sur le parvis avec tartes flambées.