Quatre mois après le premier titre de champion de France de l’ASPTT Mulhouse et du Chaumont VB 52, en 2017, Mulhousiennes et Chaumontais avaient récidivé en finale de la Super Coupe dans le Palais des Sports Gilbert Buttazzoni aux dépens d’Aix-Venelles et d’Ajaccio. Et, depuis cette date, Mulhouse et Chaumont sont tenants d’un trophée qu’ils remettent en jeu ce samedi.
Au-delà de la quête d’un titre officiel à remporter, l’ASPTT Mulhouse a une invincibilité de 23 victoires consécutives dans les compétitions françaises (20 en championnat et 3 en Coupe) à préserver et à poursuivre. Les Mulhousiennes restent sur deux victoires aux dépens de Béziers (le 10.04 à Béziers (3-1) dans le match décisif pour l’attribution du titre et le 24.04 à Mulhouse (3-1) en demi-finale de la Coupe de France). Mais, la dernière défaite mulhousienne, la seule concédée en championnat la saison dernière, est à mettre au crédit de Béziers. C’était le 5 décembre 2020 à l’issue d’un cinglant tie-break (4-15) qui a fait désordre au Palais… Autant dire que le président Daniel Braun n’a pas oublié et qu’il ne manquera pas d’arguments pour motiver ses troupes.
Il est certes trop tôt pour avancer le moindre pronostic concernant la finale de la Super Coupe de ce samedi. « Les équipes manquent de vécu commun et nous n’avons que très peu de repères concernant nos adversaires » concède Christophe Magail, le coach-adjoint de François Salvagni. Les seuls arguments qui puissent plaider en faveur des Mulhousiennes reposent sur leurs cinq victoires en six matches de préparation dont les deux dernières enregistrées cette semaine au Cannet (2-1 : 22-25, 25-21, 25-16 et 3-0 : 25-20, 25-21, 25-22). Deux victoires que Christophe Magailrelativise néanmoins : « Le Cannet n’a pas présenté sa meilleure équipe en évoluant sans son attaquante de pointe et, souvent, avec un système à trois centrales ». Il est vrai que Le Cannet sera à Mulhouse dès le 23 octobre, en championnat, et qu’il n’avait aucun intérêt à se dévoiler.
Comme Mulhouse, avec l’arrivée de trois joueuses dans son six de base (la passeuse Pia Kästner, la centrale Silke Van Avermaet et la pointue Kimberly Drewniok), Béziers a beaucoup changé son profil. « Il ne reste plus que Bianca Farriol, Yeisi Soto et Alexandra Rochelle dans le six de base »précise Christophe Magail. Quant aux cinq recrues d’outre-Atlantique, elles ont débarqué tardivement en France à l’instar de la Colombienne Amanda Coneo qui sera opérationnelle à l’ASPTTM. Les Argentines Bianca Farriol et Bianca Cugno et la Colombienne Yeisi Soto ont disputé le championnat d’Amérique du Sud et les Canadiennes Brie King (passeuse à Dresde en 2019/2020) et Hilary Howe ont participé à la Pan America Cup. Soit beaucoup de flou pour une finale destinée à y voir plus clair !
Article signé Christian Entz