Pour l’instant, la Hongrie a plutôt bien réussi aux Mulhousiennes qui, en deux confrontations européennes, sont toujours invaincues. La dernière et unique opposition alsaco-hongroise date de la saison 2018/2019 et d’un 8es de finale de la Coupe de la CEV. L’ASPTTM avait alors éliminé Fatum Nyregyhaza (3-1 puis 3-0) avec, dans ses rangs, Athina Papafotiou, Carli Snyder, Ciara Michel, Ali Franti et autres Olga Trach. De cette équipe mulhousienne, il ne subsiste aujourd’hui que Léa Soldner, la capitaine Léandra Olinga Andela et l’ancienne coach devenue manager, Magali Magail.
Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts du Danube. Le VMA a grandi et le Vasas ObudaBudapest, septuple champion de Hongrie (1989, 2005, 2008, 2012, 2013, 2019, 2022) et 14 fois vainqueur de la Coupe, aussi ! Preuve, s’il en fallait, sa présence en Ligue des champions avec pour référence un tie-break obtenu face aux Polonaises de Rzeszow. « S’il fallait comparer cette équipe avec une formation française, je dirais qu’elle a le profil de Terville, explique le coach François Salvagni. Une équipe très équilibrée avec une bonne Américaine – Taylor Bannister – en pointe, un bon coach, GiannisAthanasopoulos (ex-Stuttgart, de 2014 à 2021, et entraîneur de la sélection nationale tchèque depuis 2019) et une connaissance : la centrale azerbaïjnaiseAyshan Abdulazimova… Je l’ai entraînée au Lokomotiv Bakou (en 2014/2015) ».
La section volley du Vasas Obuda a été fondée en 1981 au sein d’un club omnisports où les footballeurs ont remporté six titres nationaux entre 1957 et 1977 et où le water-polo, le handball et le volley féminin sont ses fleurons.
En championnat, Vasas Obuda Budapest est invaincu à l’issue des matches aller avec 7 victoires en 7 matches et n’a concédé que quatre sets. De plus, ce dernier est toujours qualifié en Coupe de Hongrie après avoir éliminé en quart de finale le MTK Budapest (3-0 et 3-0). Le seul bémol, c’est que cette équipe n’a plus joué en compétition depuis le 20 décembre dernier, date de sa défaite honorable face aux Polonaise de Rzeszow (2-3 : 25-20, 28-26, 20-25, 20-25, 9-15) en Ligue des champions. A choisir entre une trêve de trois semaines, sans le moindre match officiel, et le programme réservé aux Mulhousiennes avec deux matches de championnat en début d’année, François Salvagni est formel : « Je préfère avoir joué dans la semaine plutôt que d’avoir à reprendre après une trêve ». A l’avantage de Budapest, l’effectif a totalement récupéré physiquement et ne déplore aucune blessée.
Au niveau de l’effectif de base, Vasas Obuda, orchestré par la passeuse ukranienne Olga Skrypak(ex-Dukla Liberec 2021/22 et Khimik Yuzhny2019/21), repose beaucoup sur Taylor Bannister(1,96m), l’attaquante slovaque Karolina Frickova(ex-Prostejov 2019/22), l’Azerbaïdjanaise AyshanAbdulazimova et les Hongroises Kata Torok, OrsolyaPapp et la libéro Dalma Juhar.
Malgré les deux défaites accusées en Ligue des champions (à Rzeszow et face à Conegliano), le moral mulhousien est au beau fixe contrairement à la météo maussade qui sévit à Budapest. La raison en est toute simple. Avec deux semaines de travail intense au lendemain des fêtes et un effectif enfin au complet, le VMA a atteint un niveau de jeu proportionnel à ses ambitions. « Nous n’avons encore jamais travaillé aussi bien et aussi fort qu’en ce moment » certifie le coach du VMA. Et, la seule vérité étant celle du terrain, les Mulhousiennes gardent le meilleur pour ce mercredi.
Article signé Christian Entz