Voilà 7 ans qu’on attend un Paris de cette trempe. Il faut, en effet, remonter à la saison 2015/2016 pour trouver un choc digne de l’affiche de ce week-end qui opposera deux équipes qui campent au pied du podium, à égalité de points (14), avec pour seule différence deux petits sets à l’avantage du VMA.
En 2015/2016, les Parisiennes avaient infligé deux défaites sans appel (deux fois 3-0) aux Mulhousiennes dans un championnat où Paris/Saint-Cloud avait pris la 3e place devant l’ASPTT Mulhouse avant les play-offs. Il s’agit aussi des dernières victoires franciliennes aux dépens de Mulhouse qui peut se vanter de rester sur une série de 14 succès consécutifs. Depuis le 12 mars 2016, Paris/Saint-Cloud n’a plus battu Mulhouse. Mais aujourd’hui, avec ses succès acquis face à Cannes (3-1), au Cannet (3-2) – la seule défaite des Cannettanes ! – et la défaite très étriquée concédée à Nantes (2-3), c’est un gros Paris qui se présente à Mulhouse.
« Je ne suis pas surpris par les résultats de Paris, explique François Salvagni. C’est une très belle équipe avec une excellente passeuse finlandaise, Kaisa Alanko, et une pointue bulgare qui pose bien des problèmes aux défenses ! » Le coach mulhousien parle en connaissance de cause. La saison dernière, Radostina Marinova avait déjà fait des misères aux Alsaciennes. C’est elle, avec 20 points au compteur, qui avait emmené Evreux, le dernier de la classe, à l’exploit face à l’ASPTTM… 17-15 au tie-break ! Une défaite que François Salvagni n’a jamais digérée. La meilleure pointue du championnat bulgare de 2019/2020, qu’elle a disputé sous le maillot de VK Beroe, fait désormais le bonheur de Paris aux côtés de la Slovaque Karin Palgutova, championne de France en titre avec Le Cannet, de l’Américaine Emily Thater (ex-Vandoeuvre/Nancy), de la Croate Laura Milos (ex-Saint-Raphaël), de la centrale argentine Candelaria Herrera, coéquipière de Victoria Mayer aux championnats du monde, et de la passeuse Kaisa Alanko (ex-Nantes de 2018 à 2021, championne d’Allemagne avec Schwerin en 2018, et plus récemment impliquée dans les championnats polonais à Radomka Radom et italien à Vallefoglia). Et pour finir, la libéro et Française de service, Lucie Dekeukelaire, qui a la particularité d’avoir été pensionnaire du Pôle Espoirs mulhousien il y a plus de dix ans.
« Il est très important pour nous de gagner ce samedi pour terminer positivement une séquence de matches à répétition, poursuit le coach. Après ce week-end, nous reviendrons à un rythme d’un match par semaine qui nous permettra de travailler pour préparer le match de Cannes (le 3 décembre à Mulhouse) et le déplacement en Ligue des Champions à Rzeszow (le 6 décembre). Mais, avant cela, il faudra gagner face à Paris ! »
Avec le point perdu face à Marcq-en-Baroeul et la leçon nordiste, les Mulhousiennes n’accuseront aucun complexe de supériorité même si leur force collective a encore grandi. C’est individuellement, en limitant le déchet, en concrétisant au filet les efforts de la défense et en étant plus agressives au service, qu’elles pourront se mettre à l’abri d’une mauvaise surprise. Pour Victoria Mayer et Julie Oliveira Souza, encore parisiennes la saison dernière, la victoire sera même une nécessité pour confirmer leur bon choix et pour que le VMA connaisse un avenir un peu plus serein.
Article signé Christian Entz